Le shopping. Oui ! En toutes occasions [R. Aidan ]

Chloe Elisabeth Victoria Marie-Antoinette Johnson était en cette fin de mois d’Août particulièrement excitée. Pour deux raisons. L’une carrément surexcitante même. Si vous connaissez Chloe – ce qui est limite obligé à moins que vous n’ayez passer toute votre vie dans une grotte au fin fond de la Sibérie puisque la vie de Chloe est chaque jour étalée dans des dizaines de magasines ‘People’ aux cotés de celle de Miss Hilton et Spears ses grandes copines- vous devez vous doter que cela est en rapport avec le Tribute Patchwork Bag de Vuitton by Marc Jacobs. En effet vous savez bien évidemment que la jeune femme voue une véritable fascination à ce sac qu’elle veut ABSOLUMENT posséder depuis qu’elle en a appris la parution en seulement 24 exemplaires. Depuis, ce jour là, le 21 janvier de l’année précédente, elle s’en souvient parfaite, la jeune Chloe ne cesse d’intriguer pour en posséder un. Tout les moyens sont bons pour y parvenir : corruption, traîtrise, médisances, flatterie, … Légèrement excessif ? Absolument, mais c’est du Chloe tout crachée, vous allez apprendre à la connaître avec plaisir ne vous en faites pas (a). Bref, elle venait à peine d’appuyer sur la touche tactile de son Iphone pour mettre fin au coup de file que venait de lui passer son père et s’était retint de le jeter contre le mur sur le coup de l’émotion – pas qu’elle ait peur de le casser puisqu’elle en possédait une bonne dizaine mais son guide spirituel de la Kabbalah, la religion de tout de le monde à Los Angeles, lui avait conseillé de canaliser son énergie. La jeune femme s’était alors mise à respirer doucement et lentement comme son psychologue et son professeur de yoga tout spécialement réservé pour elle lui avait conseillé lorsqu’elle éprouvait une émotion intense. Car à l’instant présent elle ressentait une émotion intense : son père lui avait presque obtenu le fameux sac de ses rêves les plus fous – le Tribute Patchwork Bag, petite précision pour ceux qui n’auraient pas compris. Après une vingtaine de respirations Chloe pouvait faire fasse à cette information qui allait genre changer sa vie. Oui, changer sa vie, absolument. Car lorsqu’elle ne possédait pas ce sac, elle était obligée de se cacher devant cette pétasse-mauvaise-actrice de Lindsay Lohan mais à présent qu’elle aussi allait posséder ce sac elle n’allait plus devoir partir de honte d’un restaurant dès que cette carotte sur patte arrivait. Sa vie allait changeait. Chloe aborda un sourire beat sur ses lèvres pulpeuse –merci papa et ton collagène- lorsqu’elle ouvrit les rideaux de la suite Royal qu’elle occupait au Plaza de New York. Putain, les femmes de chambres n’étaient-elle pas censées ouvrire les rideaux lorsqu’elles étaient venues lui apporter son petit-déjeuner – auquel elle n’avait même pas touché ? Si le service devenait mauvais au Plaza mais où allait-on ? Elle savait qu’elle aurait dut aller au Hilton, la chaîne d’hôtel de sa meilleure amie genre, mais la suite royale du Plaza offrait une bien meilleure vue sur Central Park et était plus proche de Barney’s alors le choix avait été vite fait.

Mais là, à cet instant précis, je sais qu’une question taraude votre esprit : Que faisait donc la célèbre Californienne qui clamait à tout va qu’elle ne quitterait jamais Los-Angeles à New York ? Et bien tout simplement pour la deuxième raison qui existait accessoirement la jeune femme -car bien évidemment la première raison restait genre source de cette excitation à 99.99%.- était qu’elle rentrait à Yale dans quelques jours simplement. Oui, vous avez bien lu, Chloe Johnson connue pour ses phrases idiotes devenues cultes et reprises dans les cours de récréation serait bien étudiante à la deuxième meilleure université du pays. Comme vous vous en doutez, son père ou plutôt un important don fait par celui-ci n’est pas étranger à cela mais si vous interrogez la jeune californienne elle vous affirmera que ‘non, c’est simplement grâce à mon intelligence. Vous n’y croyez pas? Jamais un membre de votre famille ne pourra espérer subir une opération de mon père qui pourrait relever le niveau de beauté de celle-ci. ». Voilà comment elle recevait les personnes osant mettre en doute son admission ‘naturelle ‘ comme sa poitrine (a) à Yale. Le fait qu’elle est reçu confirmation de l’édit admission seulement la semaine suivante n’était, selon elle, nullement une preuve du don de son père. Bref, elle était donc partie une semaine avant son entrée à Yale, à New York pour s’acclimater au climat carrément dure de la cote Est. De plus une stupide réunion des membres avait lieu au Yale Club pour que les nouveaux étudiants puissent se rencontrer et elle devait donc s’y rendre. Mais cette réunion siiii – à prononcer avec la voix suraiguë qui va avec- barbante était dans deux jours et lui donnait l’occasion de pratiquer son activité favorite –comme si elle avait besoin d’un prétexte- à savoir acheter des fringues ridiculement coûteuses qu’elle ne porteraient somme toute une fois. Voilà pourquoi, la jeune femme se rua sur le dressing de la chambre où le personnel du prestigieux hôtel avait déjà rangé sa multitude de fringues et l’inspecta les yeux plissés. Bordel. Quelle tenue allait-elle pouvoir porter dans cette ville où même en plein été tout le monde porté des manteaux. Pauvre petite Chloe ayant toujours été habitué aux soleil californien. Mais ce n’était pas ce stupide petit vent glaciale qui allait l’empêcher de porter ce qu’elle voulait, foi de Chloe. Elle jeta donc son dévolue sur une tunique en soie et dentelle jaune canari Twelfth Street par Cynthia Vincent couvrant à peine son string noir en dentelle Agent Provocateur. La décence –surtout new-yorkaise- exigerait qu’elle enfile un pantalon dessous mais la décence n’avait jamais pris beaucoup de place dans les considération de Chloe, voire jamais même, de plus elle avait enfilé des sous-vêtements ce qui était déjà un progrès en soit, il ne fallait pas exiger la lune tout de même. De toute façon, mettre un pantalon ferrait paraître ses jambes encore plus petites qu’elles ne l’étaient déjà ce que la stupide blonde essayait tant bien que mal d’éviter. Oui, la longueur carrément ridiculement courte de ses jambes était le plus gros complexe de Chloe, ce qui était parfaitement compréhensible lorsqu’on pensait aux nombre incalculable de mannequins aux jambes décharnés et inimaginablement longues. Voila pourquoi elle avait enfilé des sandales dorées Michael Kors à semelle de liège compensée qui lui permettait de rajouter quelques précieux centimètres à sa silhouette. S’observant dans l’un des miroirs en pieds de sa luxueuse suite Chloe s’adressa un baiser dans la glace après s’être appliquée une telle couche de Divinora Kisskiss Gloss by Guerlain qu’on aurait put surfer sur ses lèvres. La jeune blonde attrapa ses Wayfarer de Ray Ban et les posa sur l’arrête parfaite de son nez –merci papa- puis prit son Birkin de Hermès et aussitôt les commissures de ses lèvres se soulevèrent jusqu’à ses oreilles, bref elle sourit quoi : bientôt ce serait le Tribute Patchwork qu’elle porterait à son bras. Elle jeta un coup d’œil dédaigneux au Birkin, qui rappelons le est considéré tout de même comme étant un it-bag indémodable, puis sortie de la suite en claquant la porte… puis y re-entra une seconde plus tard. Mon dieu, elle avait oublié les amours de sa vie à savoir ses trois chihuahuas dont elle ne se séparait pour ainsi dire jamais : Dolce, Gabanna & MiuMiu. Elle se précipita vers eux et les serra dans ses bras ignorant leur jappements suraiguës et les faibles coups qu’ils lui donnaient pour échapper à cette étreinte. Ne s’apercevant même pas, ou plutôt se fichant totalement, de l’état de terreur dans lequel se trouvaient ces pauvres bêtes, Chloe attacha sur leurs adoooooorables petites tenues Prada rouge une laisse à deux d’entre eux puis pris l’autre dans ses bras le serra tellement que la pauvre chien était à limite étouffé.

Quelques minutes plus tard, Chloe débarqua dans Barney’s passablement énervée. Une bande de garçons d’a peine quatorze ans l’avait sifflée et des dizaines de taxis n’avaient cessé de la klaxonné. Ce que les gens étaient mal élevés ici. C’est tooooootalement déééééémentiel. Heureusement qu’elle était maintenant en sûreté dans Berney’s où à priori aucun dégénéré ne pourrait genre la violer puisque le magasin était rempli de caméra de surveillance. Ouf. Dès que la jeune femme était à proximité d’un lieu hautement sécurisé elle se sentait mieux. Bref, elle se dirigea vers l’endroit consacré aux robes de créateurs et réquisitionna une vendeuse. Elle déambulait à présent, un de ses chihuahua dans les bras, les deux autres trottinant à ses pieds, vêtue d’une robe plus-courte-tu-meures, la pauvre vendeuse croulant sur les vêtements que Chloe lui désignait. Une chose est sur, la bimbo californienne ne passait pas inaperçue.

» Aidan Percy // Love me, ... if you dare