Olivia Waldorf Delightful Brunette | Perfectly Loveable
Nombre de messages : 679 Age : 33 I heart : Audrey Hepburn, Nate Archibald, Serena Van der Woodsen, NYC. Humeur : Little Miss Perfect. Date d'inscription : 05/12/2007
| Sujet: Journal Intime | Olivia Waldorf Dim 2 Mar - 15:21 | |
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Le 04/10.
Papa m'a envoyé un charmant petit carnet en croco Hermès, en me disant qu'il pourrait me servir de journal intime. J'ai toujours trouvé ce terme très adolescent et niais, mais après tout, je m'en fiche totalement. Mon père disait, dans sa lettre - la première que j'ai reçue à mon nom au cottage, ça se fête ! - que si mon moral n'était pas au plus haut, je n'avais qu'à noircir les pages de ce carnet. Et puis, je me dis que relater ma vie ô combien passionnante d'étudiante me permettra de ne jamais oublier ces années qui seront genre, les meilleures de ma vie. J'avoue que pour le moment, tout se passe plus ou moins comme je l'avais initialement prévu. Quand j'avais quinze ans je rêvais d'intégrer Yale avec Serena et Natie, et ça s'est finalement réalisé. Ca a été fortement compromis, pendant un moment, mais nous voilà tous les trois ici, les "trois mousquetaires", avec les deux personnes les plus importantes à mes yeux. Je les ai toujours aimé à la folie, ils sont mes meilleurs amis, mais j'avoue aussi avoir eu des sentiments plutôt... ambivalents, à leur égart. Je veux dire, je haïssais Serena jusqu'à ce soir. Je m'explique : je rentre tout juste de la fête d'Erik - qui a lui aussi décider de rejoindre les bancs de la fac de New Haven -, et miss Van der Woodsen nous a avoué avoir un copain ! Sérieusement, c'est pas SUPER ?! En réalité, je m'en fiche comme de ma première paire de Jimmy Choo, ce qui m'intéresse là dedans, c'est que ça signifie qu'elle va enfin arrêter de baver sur Nate, MON Nate. J'ai pas franchement le courage de faire un récit complet de nos aventures aussi palpitantes que celles des héros des "Feux de l'Amour", mais disons que c'était un peu chaud - enfin plutôt glacial - entre nous, ces derniers temps. Faut dire que c'est pas entièrement ma faute, et que je trouve assez gonflé de me faire passer pour le bourreau dans cette histoire. C'est vrai, c'est quand même pas moi qui ai écris une lettre d'amour au petit ami de ma meilleure amie ?! Putain, on avait passé un été de folie, avec Serena pourtant, on était enfin redevenues comme des soeurs. Qu'est-ce qu'on a pu s'amuser, dans la maison de Bailey Winter à Southampton. Et puis Natie avait finalement réussi à s'échapper de chez Michaels le coach, donc il nous a rejoint. C'était comme au bon vieux temps, bordel, c'était extra ! Puis on a pris une voiture, et on a roulé jusqu'au Connecticut, direction la maison de campagne de Serena a Ridgefield... Tous les trois, dans une bagnole, sur les routes, avec le dernier album de Kylie à fond, que dire si ce n'est que je n'aurais pas pu rêver mieux. Je confesse qu'on a pas franchement été réglo, Natie et moi, en bout de course. Mais j'étais tellement heureuse, Serena aurait pu comprendre ! Quand Nate m'a finalement avoué, après je ne sais combien d'années de tergiversations agaçantes, qu'il m'aimait... je sais pas, je me suis sentie pousser des ailes. Je sais que c'est niais, mais c'est ça l'amour, c'est ça. "Je t'aime", il a dit, de sa voix un peu éraillée, je m'en souviendrais toujours, on était assis sur les marches en acajou du premier étage. Le lendemain matin on a fait les fourbes, en partant comme des voleurs. On a pris la fameuse Aston vert foret, et on a roulé sans s'arrêter - ou presque, sauf pour baiser dans les champs du Massachussets et sur les plages dans les Hamptons -, direction le Maine, où était le Charlotte. C'était le bonheur, merde, le bonheur pur, j'avais jamais été aussi heureuse. Bon et puis c'est pas comme si j'avais absolument rien dit à Serena, j'ai quand même laissé un message sur son répondeur, je me suis excusée, bref, j'ai l'impression d'avoir été correcte. D'autant plus que c'était un peu exagéré de nous en vouloir pour ça, on l'abandonnait que pour quelques semaines, et pas pour genre, un an. Le départ de Serena pour Hanover m'est toujours resté en travers de la gorge, j'ai toujours vécu ça comme un putain d'abandon, un de plus. Mon père venait de nous annoncer qu'il était gay, qu'il sortait avec Jacques Gilles, un connard de mangeur de grenouille, et qu'en gros, il allait quitter Maman pour s'installer en France avec son vigneron. A ta santé, mec ! Enfin bref, mon père venait de se barrer, et Serena n'a rien trouvé de mieux à faire que de partir dans son pensionnat, en France, qui plus est. J'étais tellement énervée que j'aurais presque fait un boycott envers tous les produits de consommation français, mais j'étais suffisamment déprimée comme ça pour pas arrêter de bouffer des macarons Ladurée et de porter des stilletos Chanel. Heureusement que Nate était là, lui. D'ailleurs en parlant de Nate, il devrait pas tarder, il est resté un peu plus longtemps à la fête que moi. Je le lui ai autorisée puisqu'il est déjà privée de baise, et que c'est une méchante punition. Enfin, il l'a bien cherché. Dois-je préciser qu'il a osé me désigner comme "une amie" en me présentant à une brunasse connasse ? C'est ce que disais, il l'a bien cherché, et il mérite bien son embargo sur nos séances de galipettes. Je vais donc refermer ce journal, parce que j'ai pas envie qu'il me surprenne, un journal intime est par définition, destiné à n'être lu que par son auteur. Et donc bien que je sois très, très proche de Natie, il peut courir pour être autorisé à me lire.
Alors à plus, "cher journal" !
O.
PS : Faut que je dise un truc, je me sens un tout petit peu coupable... J'ai embrassé Erik à la bibliothèque. Je sais que c'est fou, mais j'ai pas pu résister à son petit air mutin qui a ravivé tous mes souvenirs torrides - ou presque -, de Sun Valley. C'est pas un drame, ça signifiait rien, j'en avais juste très très envie. J'ai craqué, bon et alors ? Au risque de te décevoir, cher journal adoré, je suis humaine ! Heureusement qu'il y'a un cadenas en laiton monogrammé sur ce carnet, je vais le refermer immédiatement. | |
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